Narcès, dernier rejeton de la famille Morelli, veut percer le secret de la mort de sa mère. Ses recherches l'amènent à retracer, à partir des rumeurs, des archives et de la mémoire d'Absalon, l'histoire de sa famille et celle d'une société où rien ne bouge depuis quatre siècles. Haïtien exilé à Montréal, l'auteur s'interroge sur l'exil, la solitude et la culpabilité face à la Mère, l'île d'Haïti. Quelques descriptions de violence et descriptions explicites de nature sexuelle. 1999.
Une enfance haïtienne dans les années 1940 et 1950. Un récit autobiographique dominé par la figure envahissante d'une mère qui a la bougeotte et déménage souvent. En contrepoint, la description attentive des personnages rencontrés par le jeune héros, l'évocation précise des couleurs et senteurs de l'île natale. Une dizaine de poèmes sépare les chapitres.
Entre le pays d'enfance déshérité, coloré et baroque des Caraïbes et le pays d'exil aux hivers rigoureux où la violence est autre mais très présente, les personnages de ces nouvelles, qu'ils soient chauffeur de taxi, ouvrier agricole, ministre, peintre, instituteur ou chômeur, habitent un monde à la fois incertain, cruel et magique où l'Histoire et l'imaginaire s'entrecroisent et tissent de surprenantes destinées.
Avec Repérages, son dernier essai publié avant sa mort en 2002, Émile Ollivier abordait la part liée au territoire, à l'errance, à la langue, à la mémoire des origines dans la posture de l'écrivain migrant. Dans la suite de cet essai, trois textes sont réunis ici, qui tous abodrent des thèmes dont on retrouve aussi des résonances dans ses oeuvres de fictions.